Le cuir de Russie

 
 

Le cuir est de la peau d’animal, en général un mammifère, dont on a transformé les liaisons putrescibles en liaisons stables par immersion dans un bain d’agents tannants, pour obtenir un matériau utilisable.

Les agents tannants peuvent être d’origine végétale (écorce de chêne), minérale (alun) ou métallique (sels de chrome). L’homme utilisait les ressources qu’il pouvait trouver dans son environnement pour fabriquer le cuir, matière irremplaçable avant l’arrivée des matières plastiques.

Avant la révolution industrielle, il fallait au moins un an pour mener à bien toutes les opérations de la fabrication du cuir, parfois trois pour des commandes de grande qualité.


Le Cuir de Russie était, comme son nom l’indique, fabriqué en Russie, à partir de peaux de bovidés dont le tannage était végétal à base d’écorces d’essences d’arbres endémiques.

Disparu à la Révolution Russe, il était, et est encore, considéré comme la quintessence du cuir. Son odeur goudronnée mais suave, son grain atypique, mais aussi ses qualités anti-insecte et anti-moisissure l’ont rendu célèbre.

Le cuir de Russie est une matière noble synonyme de qualité et de pérennité.


Se basant sur les textes anciens (le premier datant de 1663 pour la France), analysant les échantillons du cuir de Russie provenant du Metta Catharina (bateau en provenance de Russie ayant sombré en 1786 et dont la cargaison fur mis au jour en 1973), recherchant les plus belles reliures du 18ème siècle… j’ai pu, en partenariat avec un des meilleurs tanneurs basé en Angleterre et dans une démarche d’excellence et d’authenticité, recréer ce cuir mythique.


Le projet comporte la publication avec les Editions Monelle Hayot d’un livre sur le cuir de Russie; la création par la maison Trudon d’une bougie «cuir de Russie» et un partenariat avec le BnF pour la fourniture d’un cuir adapté à la restauration.